Un dispositif de Développement Professionnel Continu, trois types d’actions possibles
Le Développement Professionnel Continu est un programme de formation des professionnels de santé mis en place en 2009. Sur chaque période de 3 ans, ceux-ci ont l’obligation de suivre une ou plusieurs sessions. Il s’agit de permettre à chaque praticien de mettre à jour régulièrement ses connaissances.
Piloté par l’Agence Nationale du Développement Professionnel Continu, ce dispositif qui permet une indemnisation partielle ou totale des sessions est censé couvrir trois impératifs : la formation continue à part entière, l’évaluation des pratiques professionnelles et la Gestion des risques.
La formation continue, le fer de lance du DPC
Dans chaque programme triennal, l’ANDPC définit des orientations prioritaires qui s’inscrivent dans le cadre de la politique nationale de santé et des orientations définies par les professions ou spécialités médicales.
Le professionnel de santé pourra choisir dans un vaste choix de propositions publiées sur le site de l’ANDPC une ou plusieurs formations sur les thématiques correspondant aux orientations publiques.
Par le jeu d’une quinzaine à une vingtaine d’heures en moyenne, le professionnel opère une révision de ses connaissances et les met à niveau : pratiques récentes, avancées de la recherche, nouvelles technologies, la formation est l’occasion de passer en revue l’ensemble des éléments concourant à un exercice optimal de sa profession.
C’est le type de DPC le plus populaire : la formation continue représentait en 2021 près de 83 % des actions de DPC suivies par les professionnels. Si l’on y ajoute les programmes intégrés, combinant très majoritairement formation et évaluation des pratiques professionnelles, choisies par 16,7 % des praticiens, on arrive à un taux de 99 %.
Élément essentiel de l’amélioration du système de santé, l’évaluation des pratiques professionnelles
L’évaluation des pratiques professionnelles a pour objectif d’analyser le mode d’exercice du professionnel afin de l’améliorer. Le travail consiste entre autres à mesurer les écarts entre sa pratique et les recommandations des autorités de santé, à permettre de maîtriser des processus tels que le chemin clinique, de suivre des indicateurs ou encore d’évaluer le professionnel en situation, par des exercices de simulation.
C’est un des points faibles du DPC : seul 0,6 % des professionnels choisissent cette action dans leur obligation triennale. Combinée avec une formation, le taux monte à 17,3 %.
Les professions les plus impliquées sur l’EPP sont les pharmaciens (30,4 % d’entre eux ont pratiqué cette activité en 2021), les médecins (21,1 %) et les infirmiers (20,4 %).
La gestion des risques, le parent pauvre du DPC
Le but de la démarche de gestion des risques est de diminuer la survenue d’événements indésirables au cours de la pratique de soins, ainsi que leur gravité.
Cette action spécifique peut reposer sur trois types de méthodes :
- L’accréditation du professionnel de santé.
- La gestion des risques en équipe.
- Travailler sur une revue de mortalité et de morbidité en relation avec sa spécialité.
En tant que telles, les actions de gestion des risques n’ont été choisies que par 0,01 % des pratiquants de la DPC en 2021. En réalité, seuls les médecins libéraux semblent y avoir adhéré, 0,04 % d’entre eux ayant suivi une action de ce type, les autres professions en étant absentes.