DPC et Médecin : Généraliste Quelle Obligation ?

Le médecin généraliste face au DPC : la marche à suivre

Comme tout professionnel de santé, le médecin généraliste a l’obligation de suivre un programme de Développement Professionnel Continu (lien vers article 1). Depuis 2019, cette exigence s’inscrit dans le principe d’un parcours triennal. Quelles en sont les règles ? Comment peut-il y répondre ? Nos explications.

Le DPC, un dispositif utile pour une pratique médicale de pointe

Le DPC a été conçu pour permettre aux médecins généralistes et autres professionnels de santé de mettre régulièrement à jour leurs connaissances et leurs compétences, par le jeu de trois volets : la formation continue, l’évaluation des pratiques professionnelles (EPP) et la gestion des risques (GDR).

Tous les trois ans, sous le pilotage de l’Agence Nationale du Développement Professionnel Continu et avec l’implication des Conseils Nationaux Professionnels sont élaborées des orientations auxquelles les actions de DPC doivent correspondre. Coexistent des pistes nationales destinées à toutes les professions et spécialités et des orientations spécifiques pour les généralistes.

Les orientations du DPC des médecins généralistes pour 2023-2025

Pour la période qui s’ouvre au premier janvier 2023, au-delà des orientations générales, neuf thématiques peuvent être choisies par les médecins généralistes. Il s’agit de :

  • L’intégration du modèle biopsychosocial dans les pratiques
  • Les démarches intégrées de prévention
  • La prise en charge psychologique du patient
  • Le suivi de grossesse et le suivi gynécologique
  • Le suivi préventif des enfants par les vingt examens médicaux obligatoires au cours des dix-huit premières années
  • Les gestes techniques utiles dans la pratique de la médecine générale
  • La santé au travail
  • Les spécificités diagnostiques dans les situations cliniques fréquentes en médecine
  • générale
  • L’intégration des recommandations dans la pratique de médecine générale

Remplir l’obligation triennale de DPC

Le médecin généraliste est tenu de suivre une ou plusieurs actions de DPC sur chaque période de 3 ans. Ainsi, fin 2022, à l’issue de la période ouverte en 2019, tous les généralistes auront dû participer à ce dispositif.

De surcroît, il faut que l’action ou les actions choisies couvrent au moins deux des trois volets du DPC : si la plupart des professionnels de santé optent pour une formation continue, ils sont nettement moins nombreux à se diriger vers l’EPP ou la GDR. Pour éviter cela, il existe des formations combinant deux volets.

Le médecin généraliste doit créer son compte sur le site de l’ANDPC, puis choisir la ou les actions qui l’intéressent. Elles peuvent se dérouler en présentiel, en classes virtuelles ou en e-learning.

L’inscription se fait en ligne sur le site de l’ANDPC (Lien vers article 10) pour trouver des actions et des organismes validés par l’agence. Une fois la formation effectuée avant la fin de la période triennale, le praticien la fait valider, s’acquittant ainsi de son obligation. S’il s’est par ailleurs lancé dans une démarche d’accréditation, il peut être exempté du DPC.

Les actions de DPC sont indemnisées pour certaines professions et les médecins généralistes en font partie. À titre indicatif, en 2022 l’indemnisation couvre 21 heures de formation par an au maximum. Elle est de 45 € par heure pour des actions suivies en présentiel ou en classe virtuelle et de 22,50 € par heure pour de l’e-learning.

On notera enfin qu’aucune sanction n’est prévue à ce jour si le médecin ne s’est pas acquitté de son obligation.

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